Cinéma ethnographique
Le film inconnu de la mission Lebaudy-Griaule (1938-1939)
Si les membres de la quatrième mission Griaule – Sahara-Cameroun (1936-1937) – ne disposent d’aucune caméra, l’expédition suivante – Lebaudy-Griaule (1938-1939) – tourne 1 500 mètres de film « se rapportant plus spécialement aux danses et aux techniques » [57]. Les prises de vues portent aussi sur la construction d’une maison à Boum-Kabir, au Tchad [58]. Malheureusement, nous manquons d’informations sur le matériel utilisé, l’identité de l’opérateur, la qualité des images ou l’usage de ces rushes.
D’après une photographie [59], Jean-Paul Lebeuf semble être le caméraman de l’équipe Griaule, tandis qu’une lettre nous apprend qu’Henriette Lebaudy, membre de l’équipe cynégétique de la mission, filme de son côté avec une seconde caméra [60]. Il ne s’agit pas de sa première expérience cinématographique puisqu’en 1935 elle réalisait déjà un documentaire – Encore L’Afrique – sur les populations et la faune observées lors de la mission Alger-Cameroun (1933), dirigée par son mari [61]. Mais pour les rushes de la mission Lebaudy-Griaule, d’une qualité ou d’un intérêt sans doute limité, nous n’avons aucune trace d’extraits projetés ou de film exploité à des fins documentaires.