Deborah Lifchitz
Un parcours brisé
De retour à Paris, Deborah Lifchitz écrit cinq articles sur la littérature orale dogon, trois d’entre eux à quatre mains avec Denise Paulme. Elle poursuit par ailleurs ses travaux sur l’Éthiopie, et publie notamment Textes éthiopiens magico-religieux, le mémoire présenté en 1940 pour obtenir le diplôme de l’École pratique des hautes études.
Lorsque, en 1939, l’hôtel dans lequel elle résidait ferme ses portes, Deborah Lifchitz trouve tout d’abord refuge au musée de l’Homme, puis, au printemps 1941, dans l’appartement du 16e arrondissement de Michel Leiris. Juive et soupçonnée d’avoir des activités politiques « douteuses », elle y est arrêtée le 21 février 1942. Après un emprisonnement de six mois à la caserne des Tourelles, Deborah Lifchitz est transférée à Drancy puis, au mois de septembre, déportée à Auschwitz où elle trouve la mort peu de temps après son arrivée.