Denise Paulme
Naissance d’une ethnologue : Sanga 1935
Au Musée d’ethnographie du Trocadéro, Denise Paulme enregistre les objets nouvellement acquis par le département d’Afrique noire et participe à l’organisation des expositions, parmi lesquelles celle qui fait suite à la mission Dakar-Djibouti. C’est alors que naît chez elle l’espoir de réaliser une mission de terrain qui parachèverait sa formation d’ethnologue, et de la réaliser en pays dogon. Or, la nouvelle mission que prépare Marcel Griaule – la mission Sahara-Soudan – n’a d’autre destination que le pays dogon. L’obtention d’une bourse pour la préparation d’une thèse de doctorat, accordée par la fondation Rockefeller, va permettre à Denise Paulme de l’accompagner, tout en lui procurant une certaine autonomie ainsi que la possibilité de prolonger son séjour sur le terrain en compagnie de sa collègue et amie Deborah Lifchitz. Ensemble, elles réalisent ainsi une mission intensive de neuf mois au cours de laquelle elles travaillent différemment de Marcel Griaule sur des sujets correspondant à leurs propres intérêts, tels que l’organisation sociale et la littérature orale.