Dousso Wologuem
Carrière militaire et naturalisation
Dogon originaire de Bandiagara, Dousso Wologuem [1] s’illustre au combat lors de la première guerre mondiale alors qu’il est adjudant dans un bataillon de tirailleurs sénégalais, au sein du 58ème régiment d’infanterie coloniale. Blessé à deux reprises, il est décoré de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire et de la Croix de guerre entre 1915 et 1921 [2]. Promu sous-lieutenant après avoir été réaffecté en Afrique de l’Ouest en 1918, il est naturalisé français en 1920, avec ses deux épouses. Il fait d’ailleurs la une de la presse en étant présenté comme le « premier Français légalement polygame » [3]. Fin 1927, il est nommé « lieutenant indigène » au sein d’un régiment de tirailleurs, et en 1931, il semble prendre sa retraite dans sa ville natale, à Bandiagara, après avoir été mis « à la disposition du général commandant supérieur des troupes du groupe de l’Afrique occidentale française » [4].