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à la naissance de l’ethnologie française

Les missions ethnographiques en Afrique subsaharienne (1928-1939)

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Chasses et trophées

Ethnozoologie

Chasses et trophées

Cette carrière singulière explique sans doute qu’elle se soit spécialisée dans la recherche ethnozoologique avant la guerre, formulant à l’époque le projet, inachevé, d’écrire un ouvrage intitulé Bêtes et plantes du pays dogon. Mais la plupart de ses collègues masculins sont eux aussi des chasseurs passionnés, voire acharnés, et ils joignent l’utile à l’agréable en transformant leurs proies en spécimens zoologiques. Près de deux cents oiseaux sont par exemple naturalisés en Éthiopie, lors de la mission Dakar-Djibouti. Les chasses aux papillons et autres bestioles sont également fructueuses : des milliers d’insectes sont collectés au cours de chaque mission[5]. L’intérêt des ethnologues pour la faune africaine ne se réduit cependant pas à ces rôles de capteur ou de chasseur. Autour de la notion de spécimen, la logique de l’inventaire naturaliste rencontre celle de la sauvegarde ethnologique[6].


4.Solange de Ganay, Une Française en Afrique noire, Sciences et Voyages, n° 78, 1942, p. 158.5.Julien Bondaz, L’ethnographie parasitée ? Anthropologie et entomologie en Afrique de l’Ouest (1928-1960), L’Homme, n°206, 2013, pp. 121-150.6.Sur la notion de spécimen comme point de rencontre entre l’ethnologie et les sciences naturelles, voir Benoît de l’Estoile, “Une petite armée de travailleurs auxiliaires” : la division du travail et ses enjeux dans l’ethnologie française de l’Entre-deux-guerres, Cahiers du Centre de recherche historique, n° 36, pp. 31-59 (en ligne : http://ccrh.revues.org/3037#quotation).