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à la naissance de l’ethnologie française

Les missions ethnographiques en Afrique subsaharienne (1928-1939)

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Gyem Dolo

Gyem Dolo

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Cultivateur dogon âgé d’une cinquantaine d’années en 1935, Gyem [1] Dolo habite le quartier Doziou d’Ogol-du-Bas, à Sanga. Comme Tabéma Dolo, il relève de la catégorie locale des inne puru, « hommes impurs », chargés de tous les rites impliquant un contact potentiellement contaminant avec les défunts, le « grand masque » ou les femmes en règles. Gyem est l’un des principaux informateurs de Denise Paulme et Deborah Lifchitz lors de leur mission commune de 1935. Il leur transmet plusieurs dizaines de contes, de chants rituels, de mythes ou de récits de fondation, ainsi que de nombreux renseignements sur les différents rites, cultes ou autels. De tous les collaborateurs de Denise Paulme, il est le seul à n’avoir jamais travaillé avec les membres des autres missions. Il fournit toutefois quelques bribes d’informations à Solange de Ganay peu de temps avant de mourir, dans la nuit du 3 au 4 juin 1937 [2]. Dans sa thèse, Paulme loue la courtoisie et la bonhomie de cet homme qu’elle présente comme « l’un de nos meilleurs et de nos plus sûrs informateurs, doué d’une excellente mémoire et d’une grande patience » [3].

 

1.Le « g » de Gyem se prononce « g » (comme guerre) et non « j ».2.Voir l’agenda de Solange de Ganay en 1937 (Fonds Solange de Ganay, sdg_B_a_01_01_06).3.Denise Paulme, Organisation sociale des Dogon, Paris, Domat-Montchrestien, 1940, p. 55.
Ecrit par : Éric Jolly, CNRS, Institut des mondes africains (IMAF).