Recherche avancée

à la naissance de l’ethnologie française

Les missions ethnographiques en Afrique subsaharienne (1928-1939)

à la naissance de l’ethnologie française

Les missions ethnographiques en Afrique subsaharienne (1928-1939)

Vous êtes ici :  Accueil » Personnes » Membres des missions » Hélène Gordon » De l’ethnologie au journalisme

De l’ethnologie au journalisme

Hélène Gordon

De l’ethnologie au journalisme

En septembre 1935, le parcours professionnel de la jeune africaniste bascule définitivement vers le journalisme après sa seconde rencontre avec son futur époux Pierre Lazareff, à l’occasion d’une soirée chez la célèbre aventurière Titaÿna [7]. Directeur de rédaction à Paris-Soir, Lazareff confie à Hélène Gordon la page dédiée aux enfants dans le supplément dominical du journal. Elle tiendra cette rubrique depuis la création de Paris-Soir Dimanche le 22 décembre 1935 jusqu’à la disparition de cette édition hebdomadaire en septembre 1939. Sous son nom ou sous le pseudonyme de « Tante Juliette », Gordon adapte des contes ou de courts récits destinés à la jeunesse, publie les dessins qu’on lui envoie, imagine des jeux et tient le courrier des lecteurs dans la rubrique « Les petits enfants nous écrivent ». En septembre et octobre 1937, elle anime une émission hebdomadaire – « La demi-heure joyeuse des enfants » – sur la radio de Paris-Soir, Radio-37. Avant-guerre, elle collabore aussi au magazine Marie-Claire, créé en 1937, en traduisant notamment des nouvelles anglo-saxonnes.

7.Voir Denise Dubois-Jallais, La Tzarine. Hélène Lazareff et l’aventure de « Elle », Paris, Robert Laffont, 1984, p. 78 ; Sophie Delassein, Les dimanches de Louveciennes chez Hélène et Pierre Lazareff, Paris, Grasset, 2009, pp.20-22.8.Pour inaugurer la page jeunesse de Paris-Soir Dimanche, le 22 décembre 1935, Hélène Gordon choisit d’ailleurs d’adapter une histoire d’Helen Bannerman – « Les aventures du petit noir Sambo » – que Michel Leiris avait déjà traduit en 1930 dans un article de Documents consacré à la mission ethnographique Dakar-Djibouti (Michel Leiris, L’œil de l’ethnographe, Documents, vol. II, n° 7, décembre 1930, pp. 405-414).9.Voir Éric Jolly, Démasquer la société dogon. Sahara-Soudan (janvier-avril 1935), Les Carnets de Bérose n° 4, Lahic / DPRPS-Direction des patrimoines, 2014 (ouvrage en ligne : http://www.berose.fr/? Demasquer-la-societe-dogon-Sahara), p. 109 et note 98 p. 116.10.Sur l’incompatibilité de l’écriture d’Hélène Gordon avec une carrière ethnologique, voir Marianne Lemaire, « La chambre à soi de l’ethnologue. Une écriture féminine en anthropologie dans l’Entre-deux-guerres », L’Homme, n° 200, 2011, pp.83-112.