Photographie aérienne
Des usages variés mais limités
Entre 1935 et l’immédiat après-guerre, les vues d’en haut se retrouvent donc dotés de statuts divers : documents permettant de renseigner le milieu humain, supports fournissant des données pour la production de cartes ou de plans cadastraux, et surtout illustrations de récits de voyage ou d’ouvrages faisant la promotion de la photographie aérienne. Servant davantage à célébrer les innovations technologiques ou à populariser les missions ethnographiques, elles ne fournissent finalement que peu de données aux ethnologues, ce qui explique sans doute que l’engouement de Griaule n’a finalement rencontré que peu d’écho. La promotion qu’il en fait au sortir de la Seconde guerre mondiale, notamment à l’occasion du Congrès national de l’aviation française de 1946 et à travers plusieurs publications[19], échoue à convaincre aussi bien les pouvoirs publics que ses collègues.