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à la naissance de l’ethnologie française

Les missions ethnographiques en Afrique subsaharienne (1928-1939)

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Les missions ethnographiques en Afrique subsaharienne (1928-1939)

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Méthodes

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Ethnologie musicale

 

La musique devient un thème de recherche privilégié lors des deuxième et troisième missions Griaule en raison de la participation d’André Schaeffner, fondateur en 1929 du Service d’organologie au Musée d’ethnographie du Trocadéro. Ce musicologue rejoint les membres de Dakar-Djibouti en pays dogon en octobre 1931 et les quitte au Cameroun en février 1932. Il séjourne à nouveau chez les Dogon de février à mars 1935 avec la mission Sahara-Soudan. (...)

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Ethnobotanique

 

Comme le terme d’ethnozoologie, celui d’ethnobotanique est emprunté par Marcel Mauss à l’anthropologie américaine, et plus particulièrement au bulletin de Wilfred William Robbins, John Peabody Harrington et Barbara Freire-Marreco, Ethnobotany of the Tewa Indians, paru en 1916. Dans ses cours, Mauss a d’ailleurs insisté autant sur l’importance de l’ethnobotanique que sur celle de l’ethnozoologie. Mais les missions ethnographiques françaises organisées en Afrique dans les années 1930 ont davantage favorisé la seconde que la première. (...)

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Ethnozoologie

 

Dans le contexte des missions ethnographiques des années 1930, il peut paraître curieux que plusieurs des ethnologues qui participent à ces missions, et Griaule en premier lieu, ne se soient pas intéressés uniquement aux humains vivant sur place, mais aussi à la faune locale. Comment comprendre que les collectes ethnographiques soient alors quasi systématiquement couplées à la production de spécimens zoologiques naturalisés, voire à la capture d’animaux vivants ? (...)

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Enquête linguistique

 

Communiquer, transcrire, traduire, décrire. Les premières enquêtes ethnographiques en Afrique requièrent certaines compétences linguistiques en raison de l’usage systématique de termes vernaculaires dans les descriptions écrites de rites ou de pratiques. Par ailleurs, les langues locales deviennent aussi, quoiqu’encore à la marge, des objets d’étude. Dans les années 1930, des enquêtes proprement linguistiques sont ainsi menées en complément des recherches ethnographiques (...)

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Les collectes d’objets ethnographiques

 

Dans les années 1930, toutes les missions ethnographiques françaises à destination de l’Afrique sont de vastes entreprises de collectes d’objets à destination du Musée d’ethnographie du Trocadéro puis du musée de l’Homme. Pour les nouveaux ethnographes de métier, ces collectes massives et rigoureuses répondent à un triple objectif lié à la professionnalisation récente de leur discipline : expérimenter et valider sur le terrain les méthodes enseignées par l’Institut d’ethnologie, (...)

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Peintures éthiopiennes

 

Au cours de deux missions menées en Éthiopie en 1928-1929 et en 1932, Marcel Griaule s’intéresse à la peinture éthiopienne comme production artistique méconnue et comme témoin de la vie culturelle, religieuse et politique. Quel que soit son objet d’étude, il déniche ou commande fréquemment une image pour illustrer son propos. Sa méthode de travail consiste à distribuer des carnets et des feuilles de papier aux peintres en leur demandant d’y consigner des éléments de leur vie (...)

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Manuscrits éthiopiens

 

Dès son premier voyage en Éthiopie en 1928-1929, Marcel Griaule acquiert quelques manuscrits chrétiens éthiopiens en suivant une longue tradition orientaliste de collecte au bénéfice des grandes bibliothèques européennes. En 1932, lors de l’étape éthiopienne de la mission Dakar-Djibouti, ce sont plus de trois cents manuscrits et rouleaux magiques qui sont achetés pour être déposés à la Bibliothèque nationale. Plus systématique, cette seconde collecte de documents écrits obéit davantage à des objectifs ethnographiques. (...)

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Les photographies des missions Griaule : des documents annexes ?

 

Dans les années 1930, les membres des missions Griaule prennent de nombreuses photographies des activités technologiques, esthétiques et religieuses qu’ils observent. Leur objectif est d’archiver et de documenter par l’image la totalité d’une société, d’un rituel ou d’un procès de fabrication, dans un esprit similaire au recueil d’objets et de notes. Cela explique le nombre impressionnant de leurs prises de vue : environ 20 000 clichés pour les cinq premières missions(...)

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Photographie aérienne

 

Fin 1918, engagé volontaire dans l’armée de l’air, Marcel Griaule obtient un brevet d’observateur aérien, avant d’être promu sous-lieutenant d’aviation deux ans plus tard. À la même époque, les progrès de la photographie aérienne pendant la Première guerre mondiale ont déjà suscité l’intérêt des chercheurs en sciences humaines et sociales, en particulier des archéologues (avec le prêtre jésuite Antoine Poidebard, qui fait figure de pionnier) et des géographes (...)

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Cinéma ethnographique

 

Dès les années 1960, Jean Rouch présente Marcel Griaule comme l’un des deux « pionniers » ou « précurseurs » du cinéma ethnographique français avec le père Patrick O’Reilly, réalisateur du documentaire sur Bougainville (1935) dans les Îles Salomon. Pourtant, les études sur les films des missions Griaule sont rares et peu documentées. L’unique article qui leur est entièrement consacré s’interroge sur leur contexte de production, mais sans apporter de réponses précises ou satisfaisantes, (...)