De 1923 à 1933, Jean-Paul Lebeuf travaille dans l’agence de publicité familiale en se chargeant notamment des prises de vue ^[1]. Cette première expérience professionnelle explique sans doute la qualité exceptionnelle des photographies prises par la suite sur ses terrains africains ^[2]. De tous les membres des missions Griaule des années 1930, il sera d’ailleurs le seul à utiliser un Rolleiflex, l’appareil préféré des reporters.

En 1934, il s’inscrit à l’Institut d’ethnologie et obtient son certificat (lettres) en juin 1936 ^[3], juste avant son départ pour la mission Sahara-Cameroun, le 10 juillet. Comme la plupart des ethnologues de cette époque, son goût du voyage et de l’exploration semble être à l’origine de sa vocation ^[5]. Cette attirance pour « des contrées et des êtres lointains » s’est nourrie de ses lectures de jeunesse, lorsqu’il parcourait le monde avec Pierre Loti, Jack London, Henri Fauconnier et Blaise Cendrars ^[5].