Mission Ganay-Dieterlen
Les préparatifs
Cette mission est patronnée par l’Institut d’ethnologie, le Muséum national d’histoire naturelle et la Société de géographie, mais nous savons peu de choses sur son financement à l’exception du prix Jules Ducros Aubert et d’une subvention de mille francs attribuée par la Société de géographie [3]. Plusieurs indices suggèrent toutefois que cette mission est financée en grande partie par Solange de Ganay grâce à sa fortune personnelle ou familiale. Deux ans plus tôt, elle avait d’ailleurs largement subventionné l’expédition Sahara-Soudan, à laquelle elle participait.
En prévision de leurs recherches de terrain, Ganay et Dieterlen recopient sommairement les informations ethnographiques recueillies en pays dogon par les missions Griaule ; elles rédigent également un questionnaire pour compléter certaines enquêtes antérieures. Enfin, elles préparent leurs bagages en les répartissant dans six cantines. Prévu pour concilier confort, autonomie, travail ethnographique, relevés topographiques et collectes botanique ou zoologique, cet équipement comprend notamment deux appareils photographiques, un presse-herbier, un filet à papillon, une chaîne d’arpenteur, une planchette à dessin, deux fusils de chasse…