Apama Dolo
Un familier des ethnographes
Quatre ans plus tard, Apama Dolo continue de jouer un rôle d’homme à tout faire auprès des membres des missions Sahara-Soudan et Paulme-Lifchitz. En 1935, il accepte même, sans rechigner, des tâches que tous les autres Dogon refusent, en particulier le transport d’ossements humains [3] et de « fétiches » dangereux, que personne n’ose toucher. Son dévouement et sa loyauté lui valent d’être traité par certains ethnographes de « bon toutou » [4], mais ce jugement condescendant est trompeur : Apama, familier des ethnographes, est davantage un complice obligeant ou un ami proche qu’un employé obséquieux. Son fils, âgé alors de quatre ans, est d’ailleurs le compagnon préféré de Denise Paulme en 1935 [5].
Apama meurt au début de l’année 1937 et les Dogon vont imputer son décès à son contact avec un « fétiche » redouté qu’il avait transporté de Koundou à Sanga après la collecte de ce matériel magique par la mission Sahara-Soudan, en 1935 [6].