Moins de deux ans plus tard, Roger Mourlan participe à la mission Sahara-Soudan en assumant une tâche précise, filmer les activités techniques et rituelles des Dogons, à la demande du chef d’expédition Marcel Griaule ^[7]. En adjoignant ainsi à son équipe un opérateur professionnel, Griaule évite de renouveler les erreurs commises au cours des deux précédentes missions. À leur issue, en effet, la piètre qualité des images tournées par des amateurs ne lui avait pas permis de réaliser un film ethnographique grand public. Au retour de la mission Sahara-Soudan, grâce aux 3 000 mètres de film tournés par Mourlan, Griaule réalise cinq courts-métrages sur les masques et les techniques des Dogon, tous produits entre 1940 et 1942 ^[8].