Hélène Gordon
Sa participation à la mission Sahara-Soudan
Si Hélène Gordon arrive à Alger avec ses coéquipiers le 11 janvier 1935, elle y reste jusqu’au 21 au lieu de continuer avec les camions de la mission en direction du Soudan français. Elle profite de ce séjour solitaire pour planifier les conférences ou les interventions médiatiques des membres de Sahara-Soudan qui auront lieu à leur retour dans la capitale algérienne. Le 23 janvier, elle prend le car de la liaison transsaharienne à Colomb-Béchar et rejoint le reste de la mission à Gao le 30 janvier, grâce à la rapidité de cette ligne régulière.
À Sanga, en pays dogon, Hélène Gordon loge dans le même bungalow que Solange de Ganay. Sur ce terrain, deux responsabilités lui échoient : tenir à jour l’agenda collectif de la mission et comptabiliser tous les cinq jours les sommes dues au personnel local (cuisiniers, boys, interprètes, informateurs). À la demande de Marcel Griaule, elle se charge également de plusieurs thèmes ou sous-thèmes de recherche : le totémisme, le culte des ya-pilu (lié aux femmes mortes enceintes) et plus largement le monde féminin.
Assistée de l’interprète Ambara Dolo, elle rédige au cours de ses enquêtes environ 500 fiches, dont une majorité sur le totémisme. Avec son appareil Leica, elle prend aussi une centaine de photographies.